CHÂTEAU HAUT-BAILLY
Le charme discret d’un chai haute performance
À l’évocation du nouveau chai du Château Haut-Bailly à Léognan (33), Le Figaro évoque dans un article qui lui est consacré son esthétisme. Cette recherche, fruit de l’architecte Daniel Romeo, constitue l’une des caractéristiques de l’ouvrage qui mêle harmonieusement inox, béton, verre et bois. La nouvelle unité de vinification, d’élevage, de conditionnement et de stockage de la propriété Grand Cru Classé de Graves est d’ailleurs comparée « à un musée alors qu’il s’agit d’abord d’un bâtiment technique », comme le précise Gabriel Vialard, son directeur Technique, cité par le quotidien parisien. L’absence visible de câbles, tuyaux ou prises électriques participe à cet effet de pureté. Une exigence que Cap Ingelec a épousé en assurant la mission de maîtrise d’oeuvre des lots techniques et celle de maîtrise d’oeuvre HQE du projet, avant de se voir confier la mission globale de maîtrise d’oeuvre d’exécution. « C’est une marque de confiance des propriétaires » reconnaît Alain Aslanian, responsable d’activités Bâtiments de Cap Ingelec, aux premières loges d’un bout à l’autre du chantier. Lequel se singularise aussi par ses performances techniques, à commencer par ses travaux de géniecivil. Le fait d’enterrer l’ouvrage de 8 m par rapport au terrain naturel a nécessité l’enlèvement de 20 000 m3 de terre et la constitution d’un radier lourd pour couler le béton et supporter la construction.
niveaux
sous terre par rapport au terrain naturel
de diamètre sans poteaux (dimension du cuvier)
grandes cuves
Labellisé HQE niveau excellent, l’édifice bénéficie de conditions bioclimatiques très favorables. « Répartie sur 2 niveaux, la construction abrite un chai à barriques enterré à plus de 8 mètres, la réception vendange et un cuvier de 38 mètres de diamètre sans poteaux, semi-enterrés, coiffé d’une terrasse paysagère offrant un belvédère sur les vignes du Château. L’ouvrage présente une grande inertie, à l’instar d’une cave. Même au plus fort de la canicule, sa fraîcheur s’est vérifiée » poursuit Alain Aslanian. Ce dernier égrène par ailleurs les solutions de performances énergétiques préconisées par Cap Ingelec : une terrasse jardin absorbant les variations climatiques, des pompes à chaleur sur air produisant simultanément de l’énergie calorifique ou frigorifique pour réguler la thermo régulation des 54 grandes cuves, la récupération des eaux pluviales jusqu’à 70 m3 pour nettoyer et arroser la terrasse paysagère qui coiffe les installations, etc. « Nous avons été en permanence à l’écoute du maître d’ouvrage et de l’architecte pour bien assimiler les contraintes dans le cadre d’un processus itératif » conclut le responsable bâtiment de Cap Ingelec, très fier de cette collaboration. « Ce projet compte dans le périmètre de Cap Ingelec car il recèle de nombreuses prouesses technologiques et humaines. Notre expérience dans l’univers viti-vini et du luxe a pesé, ainsi que notre conception BIM ou notre organisation de terrain ».
Photos : Florent Larronde©